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Amylose papuleuse : série de 7 cas - 19/12/20

Doi : 10.1016/j.revmed.2020.10.222 
S. Boufarguine , A. Ben Tanfous, A. Zaouak, H. Hammami, S. Fenniche
 Service de dermatologie, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’amylose papuleuse (AP), ou lichen amyloïde est la variante la plus fréquente de l’amylose cutanée primitive. Cliniquement, elle se présente sous forme de papules kératosiques pigmentées coalescentes. Nous nous proposons d’étudier ses caractéristiques cliniques, histologiques, dermoscopiques et thérapeutiques.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective de tous les cas d’AP confirmés histologiquement sur une période de 10 ans [2010–2019].

Résultats

Nous avons colligé 7 cas d’AP. L’âge moyen des patients était de 46,8 ans. Tous les patients étaient des hommes. Le motif de consultation était principalement le prurit féroce. La durée d’évolution moyenne était de 6 ans (4 mois–20 ans). L’examen cutané révélait des papules kératosiques, pigmentées, confluentes en placard chez 6 patients. Elles étaient de couleur chair chez un patient. Les lésions siégeaient en pré tibial dans tous les cas, intéressant en plus les avant-bras chez 2 patients et le tronc et le cuir chevelu chez un patient. La dermoscopie, réalisée chez 2 patients, a montré un carrefour central blanchâtre entouré de granulations brun-grisâtres. L’examen histologique a objectivé dans tous les cas un épiderme acanthosique avec un dépôt éosinophile anhiste au niveau du derme papillaire donnant une biréfringence jaune-vert après coloration au rouge Congo. Les antihistaminiques étaient prescrits chez tous les patients. Quatre patients étaient traités par des dermocorticoïdes (DC) forts associés à des rétinoïdes locaux et des émollients avec une diminution modérée du prurit. L’association des DC à la photothérapie (UVB à spectre étroit) chez 2 patients et au laser CO2 fractionné chez un patient a donné de meilleurs résultats.

Discussion

Dans notre étude, les lésions de l’AP siégeaient électivement en pré tibial conformément aux données de la littérature. Toutefois, d’autres localisations ont été rapportées : tronc, avant-bras, cuir chevelu. La prédominance masculine notée dans notre étude, n’a pas été rapportée dans d’autres études. Le diagnostic a été confirmé par l’histologie dans tous les cas, néanmoins, la dermoscopie a conforté le diagnostic en mettant en évidence des granulations pigmentées autour d’un carrefour central, déjà décrites dans la littérature. Par ailleurs, certains auteurs ont souligné l’importance de la dermoscopie surtout en mode polarisée pour le diagnostic d’AP en révélant des stries linéaires blanchâtres brillantes dites « structures cristallines ». Les DC représentaient le traitement de première intention chez nos patients, mais la réponse clinique était souvent partielle. D’autres alternatives thérapeutiques topiques et physiques ont été utilisées en association aux DC : rétinoïdes topiques, photothérapie et laser CO2 avec des résultats cliniques meilleurs.

Conclusion

La dermoscopie constitue un outil précieux pour guider le diagnostic en matière d’AP. Toutefois, l’histologie reste l’examen de confirmation. Plusieurs traitements ont été essayés dans la littérature devant l’absence d’un algorithme thérapeutique établi pour une prise en charge optimale et standardisée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 41 - N° S

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